Tanzanie : le gouvernement lance des poursuites contre des responsables de l’opposition après les violences électorales
La Tanzanie cherche à arrêter des hauts responsables de l'opposition qu'elle tient pour responsables des manifestations meurtrières ayant secoué le pays lors des élections présidentielle et législatives de la semaine dernière.
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- Par Sylvestre Cissé
- En Tanzanie, la crise post-électorale s’aggrave, des figures de l’opposition menacées d’arrestation
Le principal parti d'opposition, CHADEMA, ainsi que certains défenseurs des droits humains, affirment que les forces de sécurité ont tué plus de 1 000 personnes. Le gouvernement juge ces chiffres exagérés, sans toutefois fournir son propre bilan. Samedi, la police a publié une liste de dix personnes recherchées dans le cadre de son enquête sur les troubles, au lendemain de l'inculpation de 145 personnes pour trahison par le parquet. « La police, en collaboration avec d'autres agences de défense et de sécurité, poursuit une chasse à l'homme rigoureuse pour retrouver tous ceux qui ont planifié, coordonné et exécuté cet acte malveillant », a déclaré le porte-parole de la police dans un communiqué.
DES DIRIGEANTS DE L'OPPOSITION RECHERCHÉS
Parmi les personnes recherchées figurent le secrétaire général de CHADEMA, John Mnyika, son adjoint Amaan Golugwa ainsi que la responsable de la communication du parti, Brenda Rupia, selon le communiqué. Ni CHADEMA, ni les responsables concernés n'étaient immédiatement joignables pour commenter la déclaration de la police.Le leader de CHADEMA, Tundu Lissu, a été inculpé de trahison en avril, et son exclusion du scrutin, tout comme celle d'un autre candidat majeur de l'opposition, a largement alimenté les manifestations.
La commission électorale a déclaré la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, vainqueure avec près de 98 % des voix. Elle a prêté serment lundi. Des observateurs de l'Union africaine ont jugé le scrutin non crédible et ont fait état de bourrages d'urnes. Le gouvernement a rejeté ces critiques, affirmant que l'élection s'était déroulée de manière équitable. Des manifestations violentes ont éclaté le 29 octobre dans les villes de Dar es Salaam, Arusha, Mwanza et Mbeya, ainsi que dans plusieurs autres régions du pays, a indiqué la police dans son communiqué de samedi, détaillant pour la première fois l'ampleur des troubles.
Des personnes ont été blessées lors des violences, a précisé la police sans donner de détails, tandis que des biens privés et publics, dont des distributeurs automatiques de billets et des bureaux gouvernementaux, ont été détruits.
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