Bénin : le gouvernement intensifie la lutte contre les cancers gynécologiques

Le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a alerté jeudi sur la progression préoccupante des cancers gynécologiques, en particulier ceux du col de l’utérus et du sein, désormais considérés comme un problème majeur de santé publique au Bénin. S’exprimant à Cotonou lors du lancement des cinquièmes journées scientifiques du Collège national des gynécologues obstétriciens, le ministre a rappelé que selon une étude nationale réalisée en 2019, le cancer du col de l’utérus présentait une incidence de 14,9 pour 100 000 femmes, contre 22,6 pour 100 000 femmes pour le cancer du sein.

« Les deux cancers sont les plus meurtriers chez les femmes béninoises », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un sursaut collectif face à ce fléau. Le ministre a également pointé du doigt plusieurs défis structurels : insuffisance des plateaux techniques, manque de ressources humaines spécialisées et faible capacité de dépistage sur le territoire. Face à ces obstacles, le ministère de la Santé mise sur la prévention et la détection précoce. Benjamin Hounkpatin a rappelé que le Bénin a lancé dès 2019 une phase pilote de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus, une initiative saluée par les partenaires techniques et financiers du pays.

Ce programme s’inscrit dans une stratégie nationale de lutte contre les maladies non transmissibles, qui vise à renforcer la couverture sanitaire et à améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux publics. Le gouvernement béninois espère ainsi réduire la mortalité féminine liée aux cancers et promouvoir une meilleure accès à la prévention, notamment à travers la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et la sensibilisation communautaire.