CAN 2025 au Maroc : Walid Regragui croit au miracle pour Achraf Hakimi

Le 5 novembre, le Parc des Princes a retenu son souffle. À la suite d’un tacle appuyé de Luis Diaz, Achraf Hakimi s’est effondré de douleur avant d’être évacué sur civière. Les examens réalisés à Paris ont révélé une entorse grave de la cheville gauche, accompagnée de lésions ligamentaires. Si une intervention chirurgicale n’est pas nécessaire, le diagnostic évoque une absence de six à huit semaines, une durée qui place le défenseur marocain sur la corde raide à l’approche de la CAN. Pour le Paris Saint-Germain, la perte du latéral droit – déjà auteur de trois buts et sept passes décisives cette saison – est un nouveau coup dur dans un effectif déjà touché par les blessures. Mais au Maroc, c’est tout un peuple qui retient son souffle.

Face à la montée des inquiétudes, le sélectionneur Walid Regragui a tenu à calmer les esprits. « Achraf Hakimi est le premier joueur que je sélectionne systématiquement. Il fera tout pour être prêt à temps. Nous mettrons en place le meilleur protocole médical pour qu’il soit à 100 % », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Conscient du rôle crucial du joueur au sein des Lions de l’Atlas, le staff technique marocain travaille déjà avec l’équipe médicale du PSG pour coordonner un plan de rééducation intensif. Selon des sources proches de la fédération, la récupération d’Hakimi se fera entre Paris et Rabat, afin de concilier soins spécialisés et accompagnement de la sélection nationale.

Un défi médical et symbolique

La détermination de Regragui repose sur des faits : depuis 2020, Hakimi n’a manqué que moins de dix matchs pour blessure, un record de régularité à ce niveau. Les données physiques collectées par l’équipe marocaine confirment sa résilience exceptionnelle : le défenseur parcourt en moyenne 11 à 12 km par match, affiche une forte contribution offensive et figure parmi les meilleurs récupérateurs défensifs d’Afrique. « Hakimi est irremplaçable. Pour nous, Marocains, c’est le meilleur joueur du monde », a lancé Regragui, soulignant l’impact du joueur sur le collectif et sur la dynamique mentale de l’équipe.

À six semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations, prévue sur son sol, le Maroc espère récupérer son capitaine emblématique à temps. Au-delà de l’enjeu sportif, la présence d’Hakimi représente un symbole fort pour une nation qui rêve d’un sacre continental qu’elle n’a plus connu depuis 1976.